Maître De Jeu
Sujet: Concours n°1 - Les Gagnants ! Dim 6 Jan - 17:33 Concours n°1 Les résultats Quand les aéronefs débarquent... « Et les trois gagnants sont... » Bonsoir tout le monde,
Nous voici en direct pour savoir qui de nos très chers membres ont gagné ce concours !
Avant toute chose, nous remercions chaque membre pour leur participation. Après un entretien entre les membres du staff, mis à part Solena vu que celle-ci a participé, nous avons remarqué que nous étions tous relativement d’accord sur les gagnants malgré le fait que deux membres se disputaient en général chaque prix.
Mais avant de vous mentionner les concernés, je vous rappelle que chaque participants a gagné 20 points qui ont été ajouté à leur profil. Les gagnants gagnent en plus de ça, 40 points supplémentaires. Vous pouvez dès lors regarder les récompenses possibles d’obtenir
ICI . (La récompense basique a été modifié, regardez bien.)
Le prix Originalité revient à Zéphyr de Fallün qui a su nous agréablement nous surprendre avec sa forme épistolaire. Le prix du Coup de cœur revient à Solena Nîniel qui reste fidèle à la mentalité de son personnage et donc à son coté si attachant rendant l’histoire agréable à lire. Le prix du Roliste revient à Arl Nonja qui lui aussi reste fidèle à son personnage, chose essentiel pour le rp et qui, grâce à ses descriptions, s’intègre parfaitement à l’intrigue. Bravo à vous trois et merci aux autres participants. Il ne faut pas se démoraliser parce que vous n'avez pas gagner. Le prochain concours sera certainement le bon !
Vous pouvez consulter à la suite les textes des trois gagnants, bonne lecture !
Zéphyr de Fallün a écrit: Chère Alidrielle, J'espère que tu te portes bien, et que les problèmes que tu avais avec ces glûtums sont désormais terminés. Je t'avouerai ne pas avoir nécessairement envie de venir soigner tes blessures encore une fois, alors que tu pourrais les éviter en déménageant, tout simplement... Quelle idée de vouloir rester à la lisière de la Forêt de l'Oubli. Enfin bref, ce n'est pas pour cela que je t'écris ce billet. Aujourd'hui, alors que je m'apprêtais à rejoindre mes quartiers au palais, est passé au dessus de nous ce que je pus nommer plus tard un aéronef. J'avançais en direction du palais, esquivant pour la énième fois Mère, ne désirant toujours pas que nos chemin se croisent à nouveau, quand je vis soudain le soleil disparaître et les cieux s'obscurcir. Je crus tout d'abord qu'il s'agissait d'une éclipse, jusqu'à ce que j'aperçoive une étrange mécanique qui semblait faire avancer une sorte d'énorme ovale. Il s'agissait en fait, je l'appris plus tard, d'un nouveau type de science : la technologie. Elle permet désormais de pouvoir voyager en volant, sans utiliser de montures aériennes... Je t'avoue avoir été tout d'abord très surpris d'une telle vision. Je suis resté béat, à la fois d'admiration et d'étonnement... Comment cette chose, l'aéronef, peut-il fonctionner si facilement ? Je crois comprendre qu'il s'agit là d'un phénomène naturel rendu mécanique, ressemblant quelque peu aux lanternes commémoratives utilisées chez certaines tribus, au Sud... Mais qui a bien pu avoir cette idée géniale ? Je songe à partir à sa rencontre au plus vite, je tiens à en apprendre d'avantage. En espérant de ta part une réponse rapide et avisée, Ton ami, Zéphyr.
Solena Nîniel a écrit: Solena courrait à en perdre le souffle dans la forêt, aujourd’hui était un grand jour elle devait absolument trouver des fleurs pour faire le plus beau bouquet de monde ! En effet sa nouvelle grande sœur lui avait promit de l’amener au lac cette après midi et la jeune femme avait trouvé normal d’offrir un cadeau à Elen pour lui montrer tout l’amour qu’elle avait pour elle. L’Elfe eut beaucoup de mal à se décider sur les fleurs qu’elle allait cueillir. Les fleurs jaunes étaient trop petites, les blanches pas assez colorées et les fleurs avec de magnifiques feuilles vertes étaient trop vertes donc trop banal ! Solena était désespérée il ne lui restait qu’une bonne heure avant que le soleil soit à son zénith ! Comme les grands pouvaient ils prendre des décisions à longueur de journée, c’était si fatiguant. Au bout de longue minutes de recherches, la jeune femme arriva dans une clairière de toute beauté. Les violettes chevauchaient des iris qui s’épanouissaient sous le soleil d’hiver. La jeune femme se mit au milieu de la clairière et se mit à cueillir toutes les fleurs qu’elle pouvait mélangeant fleurs violettes et bleus. Le mélange de ces merveilles donnait l’impression à la petite fille de porter un feu d’artifices dans ses bras. Alors que la jeune femme continuait à cueillir les fleurs pour faire le plus grand bouquet au monde plus grand encore que ceux qu’on peut donner à la princesse elfique lors de son mariage, une ombre s’abattit sur la clairière comme un prédateur attrape un petit lapin blanc. Solena serra les fleurs contre elle de peur qu’on ne lui vole les abimant légèrement par la même occasion. L’Elfe leva alors les yeux vers le ciel en se demandant quelle créature pouvait projeter une telle ombre. Peut être un dragon ?! Un dragon faite que ce soit un dragon ! Se répétait tout bas la jeune femme qui venait de lire de merveilleuse histoire sur ces créatures légendaire. Lorsqu’elle aperçu des morceaux de tissus voler le doute s’installa dans ses yeux, elle avait du mal à comprendre ce qui volait au dessus d’elle, puis la peur prit le dessus. L’Elfe attrapa ses fleurs et se mit à courir vers les arbres. Elle se prit alors les pieds dans son petit tigre Aahh et tomba de tout son long sur ses magnifiques fleurs qui venaient de rendre l’âme pour toujours. La petite était couverte de terre et de pétales fleurs. Elle laissa échapper alors un murmure de terreur et se retourna vers la chose volante. Cette dernière avait continué son chemin et le soleil était revenu en force dans la petite clairière. Solena regarda la machine volante partir puis elle comprit qu’elle n’avait rien à craindre, enfin c’est ce qu’elle pensait ! La jeune femme se leva et abandonna les fleurs en se mettant à courir. -Attend moi ! Attend moi je veux te voir ! Se mit-elle à hurler en essayant de rattraper la machine. La curiosité et l’amusement brillaient dans ses yeux. Heureusement pour elle ou malheureusement, l’aéronef volait lentement et l’elfe pu aisément le rattraper. Elle agitait ses bras dans tous les sens pour montrer à quel point elle voulait monter à bord ! La petite Elfe vu alors quelques choses dépasser de l’appareil et avant qu’elle ne puisse réagir, Solena fut trempée de la tête au pied. L’équipage venait de vider le saut avec lequel ils nettoyaient le pont. Couverte de saleté et de savon l’Elfe s’arrêta en faisant la moue ! Ce n’était pas normal qu’elle ne puisse pas voler. Elle se mit alors en marche vers le lac pour se rincer avant de voir Elenna en faisant la tête ! Elle voulait monter dedans et voir le monde comme les petits moineaux ! La jeune elfe frappa dans un caillou pour le fait valser mais ce denier n’étant pas près de bouger du sol, Solena perdit l’équilibre et tomba sur le sol ! En rageant la petite se leva et se mit à courir vers le lac. En voyant Elenna au loin qu’il l’attendait la petite se mit à pleurer.-J’ai oublié mes fleurs ! Certains matins, il est plus sage de resté couché !
Arl Nonja a écrit: Arl bailla. Voilà plusieurs jours qu'il marchait en des terres inconnues à travers des plaines à pertes de vue. Plusieurs jours qu'il errait dans la monotonie d'un paysage démuni de tout repère pour lui, de toute familiarité et l'enfonçant un peu plus dans la nostalgie de son pays. C'est ainsi qu'il marchait sous un ciel azur avec un Soleil à son zénith, le long d'une large route descendant vers un sud approximatif. C'est alors que, perdu dans des pensées guère joviales, il aperçut une ombre glisser sol. Semblable aux silhouettes des dragons d'eau qui glissent sous les mers glacées, cette ombre filait sur l'herbe de la prairie à la vitesse du vent chaud et doux qui avait chassé les nuages du ciel en fin de la fraîche mâtiné dans laquelle il s'était réveillé. Cette ombre ! Qu'était-ce ? Cette ombre avait des contours trop distincts pour n'être qu'un nuage, qui serait tout à fait désuet dans l'infini bleu du ciel clair. Instinctivement, il porta une main à la poigne de son épée alors que ses yeux partaient en quête du propriétaire de l'ombre. Quelque démon qu'il soit, il n'aurait pas sa peau sans chèrement la payer. Et quel démon était-ce là ? Que pouvait être cette, chose ? Nul oiseau ne pouvait être aussi difforme, nul démon ne pouvait aborder des couleurs aussi criardes et nul être même, constitué de chair et de sang, ne pouvait exister. Sa main exprima la crainte qui naissait en lui alors qu'il tirait Stein, son épée, de sa mélancolie, prêt à se défendre. Mais comment se défendre de ce qui semblait sortir de l'imagination malsaine d'un enfant pervers et mesquin ! Perché à une trentaine de pieds dans les cieux et semblant destinés à côtoyer les dieux, ce qui semblait avoir la forme d'un bateau paraissait flotter dans les airs, porté par les courants aériens, alors qu'il pendait à un affreux et énorme ballon qui par quelques lois inconnues d'Arl, faisait flotter cet amas inerte de bois... Il déglutit. Mille avaient été les cris de ses victimes et pourtant jamais aucun n'avait atteint sa conscience inébranlable. Des longs mois en mers avaient donné à sa vie un aspect sombre et lugubre dénué d'espoir, mais il était resté fier dans l'adversité. Mais ça ! Une affreuse abomination qui défiait les lois de la Nature. Créature animée d'intentions inconnues, qui violait le ciel immense qui appartenait aux oiseaux dont les vols majestueux s'alliaient aux caprices de leur demeure. Cette chose l'effrayait ! Là, il n'y avait rien de naturel, le tout forgé d'une main guidée par un esprit avide de conquérir un royaume où nul homme n'avait de droit. Car il était là bien une machination des hommes, nul doute là-dessus, qu'il pouvait voir grouiller sur cet obscène navire, des hommes dont certains, par-dessus le bastingage, semblaient l'observer comme s'il n'était rien, lui et sa grande épée ridiculement cloués au sol. Arl gronda alors qu'on ne lui prêtait plus aucune attention du haut de cette arrogante invention. La chose passa au-dessus de lui le noyant dans son ombre alors qu'il la regardait passer. Un long moment encore, il la fixa alors que ses contours se brouillaient et qu'elle devenait un point à peine distinct dans le ciel. Les terres qu'il foulait semblaient être riches et fertiles et les hommes qui la cultivaient semblaient s'être adonnés aux vices de la grandeur, oubliant toute humilité alors qu'ils défiaient les montagnes et choyaient les nuages jusque là tranquilles loin des mortels. Arl cracha dans la poussière espérant n'avoir à jamais croiser de nouveau le chemin de ce qu'il apprendrait plus tard, être sa seule chance de rapatriement.
Les autres participants ont aussi très bien écrits, les scores étaient serrés :
Maegis Piemath a écrit: Quand les aéronefs débarquent
« Récemment j’avais entendu parler de ce vieil homme, comment s’appelait-il déjà ? Je crains que les âges ne commencent à gâter ma mémoire les amis. C’était il y a bien longtemps à présent, les aéronefs n’étaient pas aussi courant qu’aujourd’hui, et la première fois que j’ai vu cette machine passer au-dessus de moi, comment vous dire… Non, autant tout vous raconter. » Le vieil elfe se leva, et fis quelques pas, s’approchant de la fenêtre, comme absorber dans la contemplation d’une magnifique chose. Cependant, il ne parlait pas, il se souvenait, il tentait de mettre les mots justes sur ses sentiments d’alors. Oui, il se rappelait, et personne dans la pièce n’osait parler, de peur de troubler cette concentration. Le vieil elfe ne l’était plus, il était dans les plaines de la misère, avançant sans repos. Marchant, de peur de ne pas survivre, seul, comme dans la plus part de ses voyages. Il ne savait plus pourquoi il était parti, mais sans doute était-ce important pour qu’il ait dut quitter sa forêt. En sommes, il avançait, et n’était guère rassuré de se savoir seul dans un tel endroit, si dangereux. Mais là encore le soucis n’était pas de vivre ou de mourir, mais de mener à bien son voyage. La journée touchait à sa fin, une longue errance, et enfin un peu de repos avant de reprendre le voyage. L’astre solaire achevait sa course droit devant, oui notre ami filait vers l’ouest. Mais dans ce ciel orangé, Maegis était loin de s’imaginer que ce qu’il verrait alors le bouleverserait. Il s’allongea pour reposer ses jambes et fixa le ciel, mais quelque chose, dans le lointain attira son regard, un étrange point, grossissant lentement. Jamais il n’avait vu pareil animal, et pour cause, ce n’en était pas un. Mais cela, jusqu’au dernier instant, il ne le savait pas. Le point se transforma rapidement en un ovale sombre, un ovale sous lequel pendait un étrange rectangle. Oui, l’espace d’une seconde le jeune générale pensa avoir sous les yeux une bâtisse étrange, un lieu d’habitation d’une nouvelle race. Mais non, cela il ne le su que bien plus tard. Il ne volait pas haut, alors il put l’observer à loisir. Avec beaucoup de curiosité et une crainte plus forte qu’il ne l’avouerait, il fixait l’aéronef lorsqu’il s’approchait de lui. Du verre, des fenêtres, c’est ce qu’il distingua en premier grâce aux reflets du soleil. Curieux, il s’assit et fixa l’objet volant. Plus il s’approchait, plus il était clair que c’était une invention. Un sourd vacarme retentissait au loin, les oreilles de l’elfe brun en devenaient douloureuses. Il finit par se boucher les oreilles en maudissant cette chose. Pourtant il ne bougeait pas, et ne comptait visiblement pas le faire. Il n’en revenait pas, les métamorphes n’étaient plus les seuls maîtres aériens. L’objet n’était plus qu’à une centaine de mètres de lui, et l’armature métallique était à présent visible autours de cet immense ovale de toile. Une invention humaine ? Les humains étaient déjà si avancé que ça ? Il devrait en référé à son peuple. Mais il ne put que s’émerveiller devant la puissance des hélices propulsant cette machine bruyante. Le cockpit était de bois et de métal. En soit il n’était pas beau, et pourtant le fait qu’il vole le rendait incroyable à regarder. L’elfe se leva et couru au-dessous de la machine, sans cesser de s’émerveiller devant ce qu’il voyait. Soudain, il regrettait d’avoir quitté les hommes. Le vieillard senti la colère monter en lui. Il n’aimait pas se tromper, il n’aimait pas voir combien il avait mal choisi le temps de son voyage. Il se retourna, soudain très agité et congédia les personnes présentes chez lui. « Allez-vous-en. Je n’ai pas envie de parler de cela ! » Il claqua la porte avec rage et finalement personne ne le vis paraître avant longtemps.
Elwing Carnesîr a écrit: Le silence. Le bruit de la nature, le chant des animaux et le clapotis d’un ruisseau. Les yeux fermés, Elwing marchait, guidé par des sonorités qui la faisaient rêver.
Elle rêvait d’un… Un bruyant gargouillement venait d’interrompre ces joyeuses rêveries. Il était temps de s’arrêter et de grignoter quelque chose. Quelques fruits, des gâteaux secs et un peu d’eau. Oui, l’elfe ne mangeait pas beaucoup, mais son train de vie ne lui permettait actuellement rien de mieux et cela lui convenait parfaitement !
C’est là, à la lisière d’une forêt, allongé sur l’herbe, que l’elfe venait de grignoter les quelques denrées qu’elle eut possédée. Le doux contact de l’herbe entre ses cheveux, caressant ses doigts, bercé par le vent, ainsi que la musicalité enjouée de la forêt lui donnèrent l’envie de rester là. Allongée, les yeux fermés.
Une douce brise lui murmurait à l’oreille, faisant battre ses cheveux et caressant délicatement sa peau. Le ciel dégagé laissait au soleil le pouvoir d’étendre ses rayons jusqu’à l’elfe, qui pouvait ainsi profiter pleinement de cette journée de repos bien mérité.
Quelques paroles, un air,… Rien de concret.
Elwing essayait de créer un nouvel air, une mélodie, un chant ou une poésie, qu’importe la lyrique tant qu’elle pouvait ouvrir son esprit à la nature.
Guidée par les sons cristallins de la rivière, les chants aigus des oiseaux et le frottement du vent dans les feuilles, elle essayait de trouver des paroles, un rythme. Mais au lieu de cela, petit à petit, le sommeil l’emporta délicatement vers un autre monde…
Elwing somnolait sous un soleil ardent. Sous un soleil ? Non. Quelque chose venait de cacher la puissante source de lumière. Une ombre immense balaya les terres. Réveillée par ce brusque bain de fraîcheur apporté par… par… Mais qu’est ce que cette chose au juste ?
Au dessus de l’elfe, dans le ciel, planait une immense machine semblable à un bateau. L’elfe n’avait jamais rien vu de tel. D’où cette machine pouvait elle provenir ? Combien de personne y avait il à bord ? La machine manœuvra avec difficulté avant de continuer sa route…
Elwing resta là, ébahie par ce qu’elle venait d’apercevoir. Quel était cette chose ? Un nouveau moyen de transport ? Une machine de guerre ? Non… Impossible… Trop de question sans réponse, elle n’avait plus qu’une hâte : trouver un village et prendre des nouvelles du monde. Elle avait, en effet, était coupé du monde pour un moment, mais jamais elle n’aurait pensée qu’une telle machine puisse être créée.
Alors que le bateau volant s’éloignait, laissant le soleil retourner à son travail, les premières paroles d’une nouvelle mélopée montèrent aux douces lèvres de l'elfe. Elle s'imaginait déjà à bord de cette merveilleuse machine. Debout à la proue, les bras tendu face au ciel, elle pouvait sentir le vent contre sa peau, observer le monde d'en haut, être libre... Débout, les yeux fermés et les cheveux jouant avec le vent. Les premiers mots elfiques étaient puissants, emporté par le vent, résonnant dans la forêt et balayant la plaine…
Am nedh i menel, im tirith llie Im raen in gwaew a in fân. Rinc na edrein, senno er mellon, Im aphad nín lend. Im melant llie gwann, anann ed’idhrind. Si nín mîl darthà trastad. Ab horn en’heria. Ambenn im cuio arnediad, Rhevio a gwanath. In leithian, thost melui. tiriant hollen : ôltha ! Nai’arad, tol en’tíra ! Nai’arad, danna an menel ! Derim heb’estel, Albara herth rûth… Version française] Haut dans le ciel, je vous surveille. J’embrasse les vents et les nuages. Montez à bord, c’est un conseil, Car je continue mon voyage. J’aurais aimé vous oublier, De longues années ont passées. Pourtant mon cœur reste tourmenté, Si tout pouvait recommencer... Depuis là-haut, je vis enfin, Voler et se faire oublier. La liberté, quel doux parfum. Fermez les yeux : imaginez ! Un jour, je viendrais vous revoir ! Un jour, je descendrais du ciel ! En attendant gardez espoir, Et n’attisez pas votre fiel …
Richard Gardâm-Rwênoskraj a écrit: L'enfer. Semblable à un feu de dragon, le liquide rampa le long de son oesophage, provoquant mille frissons sur la peau du jeune homme. Tentant tant bien que mal de garder les yeux ouverts, Richard tituba tel un infirme en direction de la sortie. Que faisait-il ici ? Il lui semblait avoir perdu la mémoire, comme si l'absinthe rongeait peu à peu les souvenirs qui l'avaient amené à boire de manière excessive. Les yeux injectés de sang, le missionnaire s'efforçait de fixer un point à l'horizon, son environnement s'amusant à tourner, onduler, tout en se mouvant tel un mirage du désert. Arrivant enfin à l'air libre, le jeune homme sourit tel un abruti à la vue de l'astre soleil qui réchauffait de toute sa puissance les terres vivantes de Neïdrilh. Il lui semblait pouvoir le toucher, l'enlacer de tout son être et l'embrasser telle une amante divine. C'est alors qu'une ombre se propagea dans les cieux, tel un avertissement du royaume des morts. Pour Richard, ce fût le début du déluge et d'une longue descente aux enfers. Ses genoux se dérobèrent tandis qu'il fixait le ciel. Un oeuf gigantesque traversait le domaine des Dieux, étalant son ombre sur les terres humaines. Un bateau de pirates se nichait en son sein, preuve du danger que représentait cet objet non-identifié. L'apocalypse venait de débuter et Richard était ivre et sans arme pour se défendre. Se relevant, il bouscula quelques passants qui l'injurièrent généreusement. Il courrait dans la même direction que le monstre ailé, son regard hypnotisé par la puissance que ce dernier dégagé. Richard n'avait plus aucune conscience de la réalité, au point qu'il ne remarqua point qu'il vagabondait pieds nus, sans même éviter les immondices qui tapissaient les rues. Le plus étrange était que personne ne semblait faire attention à cette forme qui agressait la quiétude du ciel. Au pire, certains individus le regardaient avec un sourire qui traduisait plus un bonheur qu'une peur profonde. Évitant par une chance quelconque un convois de fruits, Richard était impressionné par la vitesse à laquelle avançait l'appareil. Une véritable machine de guerre, qui se jouait des faibles jambes de l'homme. Qui était le fou à l'origine d'une telle créature ? Cela faisait bien dix minutes que le jeune missionnaire déambulait à toute vitesse dans la cité, lorsque soudainement il dérapa au détour d'une impasse. Peut-être était-ce l'alcool, mais le conseillé ne sentit aucune douleur lorsque son crâne heurta violemment les pavées. Une derrière fois, Richard put apercevoir l'ombre glaciale du monstre avant de sombrer dans un coma dès plus burlesques. Les nuages semblaient effleurer son visage et il sentait le tiraillement du vent dans ses cheveux. Capitaine du mirage, il dominait le monde. Un silence apaisant régnait dans la cabine, tandis que le jeune homme pouvait embrasser du regard l'infini des terres. C'était une révolution. N'importe quel homme avait désormais la possibilité de tutoyer les Dieux, de les narguer, peut-être même de les dépasser... Cette machine apportait de nouvelles possibilités, de nouvelles frontières. Des vies entières transformées. Pour le meilleur et pour le pire.